Sur le plan international et national.
L'origine du tennis : de la paume au tennis

Le tennis descend d’un vieux jeu français, le jeu de paume qui a connu son heure de gloire au 16e siècle avant de décliner en France et se développer en Angleterre où il prend le nom de "tennis".
Or le sport moderne, codifié, naît en Angleterre au 19ème siècle.
Parmi différentes nouveautés, apparaît le jeu inventé par le major Wingfield en 1874, sorte de jeu de paume portable composé de raquettes, filet et bandes pour tracer le terrain. Ce jeu, qu’on peut installer un peu n’importe où, sur des plages ou souvent sur du gazon, connaît un succès rapide, est très vite codifié et devient "lawn-tennis", même s’il n’est pas joué sur gazon, mais de plus en plus sur terre battue. Le lawn-tennis gagne très vite l’étranger, la France en particulier, porté par la mode des "sports anglais" et la présence de nombreux Britanniques. Peu à peu, avec la disparition du jeu de paume (ou tennis), et l’essor du lawn-tennis, on prendra l’habitude d’appeler tout simplement "tennis" le nouveau sport. Mais la FFLT (Fédération française de lawn-tennis) ne deviendra FFT (Fédération française de tennis) qu’en 1976.
Les débuts du tennis à Pau : un sport mondain (1887-1920)
Dès 1880, il est fait mention de terrains sur le golf de Billère, sans doute grossièrement aménagés. Mais les premiers véritables terrains apparaissent en 1887. La Ville concède alors un terrain situé au parc Beaumont à une société par actions qui se constitue. La Société du jeu de paume, outre la salle de jeu de paume, fait aménager deux terrains de lawn-tennis. Ces terrains comptent parmi les plus anciens de France (le premier club est celui de Dinard en 1878).
Le lawn-tennis, à priori parent pauvre par rapport à la paume qui tient la vedette, rencontre bientôt un grand succès auprès de la colonie étrangère. D’autres courts sont aménagés à Pau : le Véloce Club Béarnais inaugure en 1902 deux courts de tennis au centre de son vélodrome (actuel stade P. Tissié).
Des tournois sont organisés à partir de 1903 par un "Comité du Lawn-Tennis" issu de la Société du jeu de paume. Ce comité est à l’origine du "Tennis et Lawn-Tennis Club de Pau" où le lawn-tennis affirme désormais sa place à côté d’un jeu de paume vieillissant. Il devient le sport à la mode et un des grands atouts de Pau auprès de la riche colonie étrangère.
La grande époque du Lawn-tennis club de Pau (1920-1960)
C’est alors le seul club de tennis palois et il devient un des grands clubs français.
Pendant les années 1920 et 1930, le tennis a le vent en poupe. C’est son heure de gloire en France avec Suzanne Lenglen et les "mousquetaires". À Pau, le tennis jusque-là traité dans la rubrique mondaine des journaux, passe à la rubrique sport. Les compétitions se multiplient au club, avec en particulier un grand tournoi à Pâques, qui attire les meilleurs joueurs de l’époque, dont les "mousquetaires". Certains membres du club participent brillamment, tels les frères Pellizza. Le nombre d’adhérents augmente et nécessite de nouveaux courts. Il y en a cinq en 1939.
La guerre est paradoxalement une période d’intense activité pour le club ; des réfugiés, souvent bons joueurs de tennis, se replient à Pau. On compte alors 450 membres.
De la Première Guerre mondiale au milieu des années 1960, c’est l’époque des grands succès pour le club palois. L’équipe 1 masculine monte en deuxième division et remporte alors le championnat de France, ce qui l’amène en première division, l’élite du tennis formée de seize clubs. Elle s’y maintient jusqu’en 1955, descend ensuite en quatrième division, puis remonte en deuxième en 1963. On peut signaler le rôle de certains joueurs, comme Hubert Castella qui, fait rarissime, se maintient à 0 pendant 20 ans.
Robert Haillet, fils de Constant Haillet, le professeur du club, devient premier ou deuxième joueur français entre les années 1952 et1960. Ou encore les frères de Stampa, Louis Mendiharat…
Le grand tournoi a toujours lieu à Pâques avant d’être déplacé en septembre et attire les meilleurs joueurs mondiaux jusqu’à la fin des années cinquante (Drobny, Patty, Haillet…).
Au début des années soixante, il voit encore s’affronter les meilleurs joueurs français comme Darmon, Barthès, Grinda. Pendant cette période, le club demeure très bourgeois, avec le club house pour point de ralliement et véritable lieu de sociabilité. Fêtes et réceptions se multiplient, prolongeant les traditions de la fin du dix-neuvième siècle.