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Union Sportive Nord-Est 
Rugby


///  Texte de Jean-Paul Basly

Historique de 1960 à 1970

Dès l’année 1957, Louis Cluchague, alors directeur de l’école Nord-Est de Pau, ancien joueur international de rugby, ¾ aile du Biarritz Olympique, avait sollicité Gérard Lom, lui-même joueur au poste de 3ème ligne aile à la Section Paloise, pour venir pendant une heure, le dimanche matin, dans la cour de l’école, enseigner rudiments de jeu et gestes techniques de base aux enfants du quartier. Ainsi était né le premier embryon d’une école de "rugby-goudron", fruit de la passion commune de deux enseignants pour leur sport et profondément imprégnés des principes de bénévolat que leur avait inculqué leurs formateurs.

 

Le 20 décembre 1960, le Conseil des Parents d’Elèves de l’école Nord-Est décide de la création d’une section sportive déclarée à la Préfecture du département des Pyrénées-Atlantique, section qui exercerait diverses activités (basket, danse, rugby et ski), toujours sous la houlette de Louis Cluchague.

Elle s’appellerait  USNE Pau, Union Sportive Nord-Est, affiliée à l’UFOLEP et aux différentes Fédérations régissant les sports qui y étaient pratiqués.

 

Poursuivant ainsi avec méthode et ponctualité, Louis Cluchague et Gérard Lom créèrent, en 1963,  

la première école de rugby officielle en Béarn, ouverte au départ à tous les jeunes du quartier Nord-Est de Pau, âgés de moins de 15 ans. 

 

Ainsi, les adolescents se retrouvaient au stade de l’ASPTT à Billère, qui avait accepté de donner l’hospitalité, pour une séance hebdomadaire fort suivie, et ce malgré la distance importante entre leur quartier et le terrain de sport, situé à l’autre bout de Pau.

 

Les jeunes grandissant en même temps que la réputation de qualité de cette école, il fallut créer une équipe de "Cadets" affiliée à la FFR et qui continua à jouer ses matches officiels au stade de l’ASPTT.

Face à l’engouement des jeunes, inscrits de plus en plus nombreux et qui faisaient confiance à leurs éducateurs, il fallut, dans la foulée, engager une équipe "Juniors" en championnat du Béarn.

Dès lors, il s’avéra urgent de trouver un terrain qui assurât plus d’autonomie au groupe, l’ASPTT, fort compréhensive au demeurant, voulant d’abord  légitimement utiliser ses installations pour ses propres adhérents. L’USNE dut pourtant se partager en deux, entre le stade Blanchard, proche des bâtiments de la SNPA, et le terrain avec grange que Jacques Arassus, un bénévole-rugbyman, avait prêté au club.

Il fallait faire avec les "moyens du bord" en se consolant par le fait que l’on avait pu ainsi se rapprocher du siège de l’association. 

 

Autour des jeunes, chacun s’investit avec enthousiasme pour la gestion du matériel, le lavage des maillots, le traçage et l’entretien des terrains, les tâches administratives et autres...

 

Ces "Cadets", devenus grands, sont engagés avec bonheur dans le championnat du Béarn "Juniors B" où ils glanent de fort brillants succès contre des équipes renommées et affirmées, Section Paloise, Stade Mauléonnais, FC Oloron, AS Garlin ou Billère...

Juniors B..., Juniors A... certains jeunes "Rouge et Noir" commencent à se tailler une belle réputation, qui intéresse vite le haut niveau : la Section Paloise fait ainsi les "yeux doux" à Christian Lanouguère, Gérard Mariné et Pierre Rivéra qui intègrent rapidement l’effectif de l’équipe fanion et font le bonheur des supporters au stade de la Croix-du-Prince au côté des Paparemborde, Basly, Loustaudine, Brusque et consort.

Ces départs n’affaiblissent en rien le club de l’USNE et d’autres jeunes pousses sont ainsi sélectionnées dans l’équipe du Comité du Béarn en 1967. Magendie en pilier, Lentini au talonnage, Bonnet en seconde ligne, Berthe en 3ème ligne, Tiret au centre en porteront ainsi le maillot, Bonnet, en 1968, ayant même les honneurs du maillot tricolore en équipe de France Juniors.

1968 sera la grande année pour l’USNE.

Après une saison pratiquement sans défaites, le club participe au championnat de France Juniors B, Coupe Crabos, contre des équipes de clubs de Nationale.

Terminant premiers de leur poule suite à leurs victoires face à Gujan-Mestras (11à 3), l’Aviron Bayonnais
(16 à 3), Marmande (25 à 0) et leur nul 3 à 3  à Brive, ils sont qualifiés pour disputer les quarts de finale du championnat de France, face au Stadoceste Tarbais à Pontacq. Las, le brillant parcours s’arrête là, malgré une belle domination, quatre pénalités tarbaises venant mettre fin à la belle aventure.

 

L’âge venant, Louis Cluchague, le président se retire à l’inter-saison. Gérard Lom, l’entraîneur annonce aussi son départ et plusieurs joueurs de valeur se voient proposer d’être incorporés dans des équipes réputées : Bonnet à Lourdes, Berthe et Carricaber à Bègles, Lentini et Carrère à la Section Paloise que rejoindront un peu plus tard Lapeyre et Tiret.

 

Malgré cela, l’USNE continue à vivre et à former son lot de jeunes rugbymen. 

Une équipe nouvelle vient les encadrer : M. Poey, le directeur de l’école, prend la présidence, Henri Sarrat devient entraineur avec l’assistance de M. Arassus et M. Arreteig, instituteur au groupe.

En 1969, malgré un début de saison difficile où il faut reconstruire beaucoup, les jeunes juniors parviennent en finale du Challenge Inter Comités qui les opposera à Argelès. Défaite au bénéfice de l’âge, malgré un match nul, sur un stade de Morlaàs passablement boueux. Étaient de la fête Magendie, Candau, Fourcade, Manauté, Gay, Costedoat, Brecque, Coup, Peyrade, Lapeyre, Poudampa, Tiret, Lhanes, Dinguidard, Galharet, Dibet, Berlou, Tort, Ferrer, Carmouze, Lamothe, Pierrou, Ribas... et bien d’autres.

 

Le club continuera ainsi à fonctionner un an de plus, toujours dans un championnat du Béarn qui balbutiait pas mal au niveau des juniors. Le rugby de quartier avait perdu de son attrait et le jeune préférait les pistes de ski, ou d’autres activités nouvelles, aux dures réalités de la mêlée et du plaquage.  

L’USNE finira par mettre la clé sous la porte à la fin de la saison 69-70. Les joueurs, devenus Seniors, partiront vers d’autres clubs béarnais, et même plus loin, appelés par le service militaire, leur travail ou leurs études.

 

Une page se tournait sur une belle aventure de rugby avec toutes les valeurs qu’il véhicule.  

Aventure humaine et sportive, aventure de camaraderie qui font qu’un ancien de l’USNE gardera toujours ces quatre lettres gravées dans un coin de son cœur de rugbyman...

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