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Le Palais des Sports

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Architecte

Cabinet d’architectes/maître d’œuvre Jean-Michel Lamaison et Michel Camborde

Texte de Claude Jouanserre


Historique du Palais des Sports*

Nous sommes en 1988, un an avant sa réélection à la mairie de Pau en 1989, André Labarrère a en projet la construction d’une salle des sports, beaucoup plus digne que celles existantes dans la ville du bon roi Henri à cette époque. Il veut une salle d’une contenance d’au moins 5 000 personnes pour répondre aux normes européennes de ce moment-là, afin d’obtenir des rencontres sportives de renommées. C’est alors que dans le même temps, Pierre Seillant président de l’Élan Béarnais Orthez, songe à quitter la cité de Fébus pour des raisons économiques. Alors adjoint aux finances à la mairie d’Orthez, il sait que financièrement sa commune n’a plus les moyens d’avoir une équipe de basket compétitive sur le plan national et encore moins en Europe.


La rencontre de deux « monstres ».

C’est alors qu’il a l’idée d’aller frapper à la porte de la mairie de Pau pour lui proposer : « son Élan clé en main », comme l’écrira quelques années plus tard Gérard Bouscarel dans son livre, « Pierre Seillant, au cœur de l’Élan Béarnais ». Les deux hommes, d’idées politiques différentes, mais bien Béarnais tous les deux décident alors de s’unir, chacun voyant un intérêt dans l’affaire. Cette rencontre qui eut lieu le 9 mai 1988 restera tenue secrète de très longs mois avant les élections, où seuls quatre personnes seulement sont au courant : André Labarrère, Pierre Seillant, Gérard Bouscarel et René Cazenave premier adjoint et cousin du maire de Pau.


La jauge passe de 5 000 à 7 770 places

L’annonce officielle au grand public est faite en mars 1989, juste après la réélection d’André Labarrère à la mairie de Pau. Ce projet de salle de 5 000 places va passer à 7 770, sous les arguments de Pierre Seillant, qui explique au maire de Pau que grâce à cette capacité, la ville pourra se porter candidate à l’accueil de grandes compétitions internationales. Ce projet étant donc acté, il faut trouver le lieu pour implanter ce bel outil dédié principalement à la grosse balle orange, mais qui pourra être modulable pour attirer d’autres sports. André Labarrère sous les conseils de Pierre Lauron qui dirige les services techniques de la ville, souhaitent la construction à l’emplacement du vieux stade de la Croix du Prince, situé rue du XIV juillet. Finalement, ce projet déménage au nord de la ville, près de la sortie de l’autoroute pour faciliter la venue des spectateurs Landais friands de ce sport, mais aussi facile d’accès pour les Orthéziens. Il faut dire aussi qu’à cette époque il existe un autre projet de grande plaine des sports à cet endroit, mais certains parlent également de la construction d’un éventuel Zénith !


Le Palais des Sports sort de terre

C’est le cabinet d’architectes/maître d’œuvre Jean-Michel Lamaison et Michel Camborde qui est désigné pour la réalisation de ce futur joyau du sport palois. C’est en septembre 1990, après 15 mois de travaux que celui-ci est définitivement terminé. Il sera inauguré par André Labarrère en présence du président de l’Assemblée nationale de l’époque Laurent Fabius, le 12 janvier 1991, quelques heures avant la première rencontre officielle de l’Élan Béarnais face à son « meilleur ennemi », le CSP Limoges. On retiendra pour l’Histoire que l’Élan l’emporta sur le score de 109 à 97. Pour l’anecdote, il faut savoir qu’après sa construction, le même cabinet d’architecte va réaliser son frère jumeau à Xian, en Chine.

*Sources dans le livre de Gérard Bouscarel : Pierre Seillant, au cœur de l’Élan Béarnais.

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