top of page

La Natation


///  Texte de Jean-Louis Maffre

Baignade ou natation ?

Alors que, nous l’avons vu, le Moyen Âge béarnais fut le théâtre de compétitions et d’affrontements hippiques, ce n’est qu’à une époque récente que l’on a distingué la "baignade" de la "natation". Aujourd’hui, parler de natation c’est parler de sport. Et, comme le notent actuellement des athlètes de haut niveau, alors que l’on "joue" dans les sports d’équipe (par exemple, on "joue" au football, au rugby, au basket) on ne "joue" pas lors des compétitions de natation, on nage.

 

Tout porte à croire qu’en ces temps-là on se baignait dans les cours d’eau, les lacs et les étangs pour se laver ou pour échapper à la chaleur et se rafraîchir. On peut imaginer qu’on s’amusait à s’asperger au visage par de grandes claques portées à la surface de l’eau, qu’on luttait pour se faire boire la tasse. Il fallut attendre des siècles pour que l’envie de se mesurer à l’autre en milieu aquatique sur une distance précise en mesurant le temps de parcours vienne à l’esprit : le jeu était jusque-là l’essentiel. Mais, pour s’affronter ainsi, encore aurait-il fallu qu’au lieu de faire trempette ou de barboter comme un toutou, on apprenne à nager. Les professeurs devaient manquer…  Nous n’avons rencontré dans les archives et les documents officiels aucune trace de ces banales activités avant le XIXe siècle. Et les arrêtés de police qui en font mention ne parlent pratiquement que d’interdictions, parfois levées avant d’être confirmées, voire de rares exceptions.

 

Sans doute, jusque-là, la liberté était-elle laissée de pratiquer la baignade où on l’entendait dans la tenue que l’on jugeait bon d’arborer, et cela ne posait manifestement aucun problème. Jusqu’en juillet 1821 cependant car, le 21, "Le Maire de la Bonne Ville de Pau a su avec peine, par le rapport de personnes respectables, que des jeunes gens se plaisent à prendre des bains dans les rivières et de préférence dans les parties qui bordent et arrosent les promenades publiques, en marquant des desseins et des dispositions contraires aux mœurs".  Résultat : "Il est expressément défendu à toute personne de prendre des bains dans les rivières aux approches des promenades, des lieux de passage et d’autres lieux fréquentés. Il est défendu à toute personne prenant des bains dans les parties les plus éloignées d’approcher indécemment des promenades et des lieux de passage". Il est donc interdit de se baigner dans l’Ousse pour éviter tout "Outrage public à la pudeur".

Cette interdiction n’est manifestement pas respectée puisque de nombreux rappels sont faits par de nouveaux arrêtés de police, notamment en 1826, 29 et 30. En 1831, il est même précisé que les dispositions prises sont "journellement violées" : des individus se baignent dans le canal des Moulins. Il est alors rappelé qu’il est interdit de se baigner "Dans le gave aux approches du pont, ainsi qu’aux charretiers qui pour extraire des cailloux ou du sable du lit du torrent s’exposent dans un état de nudité complète aux regards des voisins du dit Pont et des passants". Pour que nul n’en ignore, cet arrêté sera de nouveau publié en ville à son de trompe et de tambour. L’appel au respect d’une pudeur, qui pourrait aujourd’hui faire sourire, est la cause de la réitération de ces multiples arrêtés dans lesquels il est question de "personne non décemment couverte", de "nudité indécente".

 

Cependant, à la demande du proviseur du lycée, les élèves seront autorisés à se baigner dans le canal du Bois-Louis à compter de juin 1848 : "Considérant que les élèves du lycée, étant placés sous la surveillance des maîtres d’études, ne pouvant se livrer à aucun des actes énoncés dans l’arrêté qui précède [21 juillet 1821] qu’il n’y a donc pas d’inconvénient à établir une exception pour le cas qui se présente et que d’ailleurs ils sont tous munis de caleçons". D’autres exceptions sont accordées provisoirement pour les temps de forte chaleur, mais elles sont très restrictives puisqu’elles se limitent au mardi et au vendredi de 18 à 20 heures,
et seulement pour les hommes qui devaient obligatoirement porter un caleçon afin d’éviter une indécente nudité. D’ailleurs, la circulation et le stationnement dans le Bois-Louis étaient interdits aux personnes de sexe féminin. Cette autorisation est abrogée en 1867 en raison de la construction de la gare des Chemins de fer du Midi et de la fréquentation qui en résulte dans les voies y conduisant : "Considérant que l’établissement de la gare et de ses abords le long de ce ruisseau, du cours d’eau en aval et de la ligne ferrée au droit de la gare a amené sur ce point une circulation continue, que la promenade du Bois-Louis qui est aujourd’hui une avenue de la Gare est sillonnée à tout instant par des personnes de tout sexe et de tout âge ; "Considérant que, dans ces circonstances, les convenances publiques ne permettent pas de maintenir la permission accordée"...

Mais les élèves du lycée sont "privés des bains de rivière" à cause de cette construction alors que le ministère a recommandé des leçons de natation pour éviter le nombre élevé de noyades qui endeuillent régulièrement le Béarn. Il est donc prévu le creusement d’un bassin "au centre de la prairie du lycée".
Il s’agirait d’une ellipse de 20 m sur 10 et de 1 m à 1,20 m de profondeur. Pour cela est ouvert un crédit de 743,50 f. (Archives communautaires, 2D2/4, septembre 1867).

Ce bassin fut-il construit ? Nous le saurons plus tard d’une manière détournée. (Voir plus loin).

Le projet de doter Pau d’un bassin public, s’il fut évoqué lors du Conseil municipal du 5 août 1878 (Archives communautaires, 1D1/30), disparut dans la commission qui devait l’étudier. N’a-t-on pas coutume de dire que, pour enterrer un projet, il suffit de le confier à une commission ? Un autre projet, privé celui-là, mit longtemps la ville en émoi. Il s’agissait, d’après le Journal des Étrangers du 19 octobre 1881, de
"l'établissement d’un lac pour jeux nautiques avec une école de natation (…) sa réalisation serait une chose charmante et superbe tout à la fois ; mais je crois que les terrains désignés pour cet établissement, outre qu’ils coûteraient fort cher, sont assez mal situés". Il s’agit pour M. Larmanou de faire creuser un lac de 800 à 2 000 mètres de tour entre la rive du Gave et la voie de chemin de fer, à l’est- sud-est – nord-est de la gare. La presse décrit abondamment les détails du projet qui apparaît grandiose. Mais l’affaire traîne en longueur et, régulièrement, les journaux locaux se font l’écho de controverses qui agitent la population. D’après L’Indépendant du 25 janvier 1896, "Il s’élève (…) de grosses objections à l’encontre du lac projeté. (…) Il y a des milliers de mètres cubes de sol plus ou moins marécageux à remuer, à extraire et à déposer on ne sait où. On redoute pour la salubrité locale ce mouvement considérable de terres insalubres. (…) ce sera une cruelle déception que de faire disparaître ce lac sur lequel nous comptions avec tant d’autres. Il est vrai qu’on veut, dit-on, remplacer le lac par un vélodrome"...  Et le projet qui avait tenu si longtemps en haleine la population paloise fut finalement abandonné…

Le 3 juillet 1887, paraît un nouvel arrêté (le dernier dont nous faisons état) : "En raison de l’atteinte aux mœurs, défense de se baigner dans l’Ousse à partir du pont de la route de Bizanos jusqu’au mur de clôture qui sépare la place Royale de la propriété de M. Mesplès".

Il fallut une initiative privée pour offrir enfin aux Palois un lieu où apprendre à nager. Elle est due à
Louis Péguilhan, instructeur breveté de Joinville pour la gymnastique, la boxe, la canne, le tir, l’escrime et la natation, sergent au 18e RI jusqu’en 1901. (Il sera successivement lieutenant puis capitane des pompiers en 1919 puis en 1923.) Il ouvre ensuite une salle privée de gymnastique (comme on disait à l’époque) et entraîne bénévolement les Coquelicots (équipe de rugby du lycée), la Section Paloise, les patronages laïques des écoles primaires.

(D. Décamps, La vie sportive à Pau de 1900 à 1920, Thèse de 3e Cycle, Pau 1979).

 

Il crée en 1904 à Bizanos, sur le canal Heïd alimentant l’usine électrique, une école de natation. Il y donne des leçons le matin pour les dames et les familles. Le Conseil municipal du 24 juillet lui accorde 3 000 bons pour les écoles à 0,10 franc pièce. En 1907 et 1908, Louis Péguilhan demande 500 francs au Conseil "pour procurer pendant les grandes vacances, 3 fois par semaine, à tous les enfants des écoles publiques des bains de pleine eau à la piscine du Bois-Louis". 

(Archives communautaires, 1D1/43 du 27 mai.)

 

Il lui est accordé 300 francs et, en 1908, 3 000 bons nominatifs sont confiés aux directeurs pour éviter les trafics ayant été à déplorer en 1907. Mais les cours s’interrompent "en raison de travaux effectués par la Compagnie de chemins de fer du Midi". (Mémoire de Pau, AMCB 1996) qui le privent de sa piscine.

"Il réussit à louer la rive gauche du canal de Buc, dit de Marsan" (ibid) près du pont du 14 Juillet. L’Indépendant du 29 juin 1912 annonce "l’établissement de bains froids en rivière" de 6 heures à 20 heures. De 6 à 9 sont donnés des cours de culture physique méthode Hébert, de 9 à 12, les dames et leurs familles sont accueillies. "Pendant ces heures, le maillot long de corps est de rigueur pour les hommes". (Ibid).

Cette fermeture, heureusement compensée par sa nouvelle location, contrariait les projets de
Louis Péguilhan de poursuivre son œuvre et de l’élargir. En effet, par une lettre au maire de Pau du 6 mai 1913, il proposait à la municipalité d’organiser des leçons de natation pour les élèves des écoles publiques pendant les vacances.

(Archives communautaires, 1D1/45 du 23 mai).

 

Il demandait 6 francs par tête pour quatre-vingt-dix élèves et offrait des leçons quotidiennes, hormis le dimanche, de 9 heures à midi. L’instruction serait faite par groupes de quinze enfants, à tour de rôle, avec un cahier de relevé des présences. Une attestation signée des parents était nécessaire pour bénéficier des cours donnés avec l’aide de son épouse qui était adorée des élèves. Cette proposition fut acceptée par le Conseil municipal et 540 francs lui furent alloués. (Ibid).

Ce bassin ne fonctionnant que du 15 juillet au 15 septembre en raison du rafraîchissement de l’eau, il en résulte que, d’octobre à juin, Pau ne dispose d’aucune installation permanente puisque, nous l’apprenons tardivement à cette occasion, les piscines du lycée sont délaissées. (Il s’agit de la piscine dont nous parlions plus haut et dont nous n’avions trouvé aucune trace de l’existence ; elle avait donc bien été creusée, puis accompagnée d’au moins une autre dont, à notre connaissance, il n’est question nulle part ailleurs).  
Le départ pour la guerre de Louis Péguilhan interrompit l’exploitation de l’école qui reprit au même endroit à son retour en 1919. D’après son fils Gérard, elle dura jusqu’en 1937. Entre temps, en 1928, il avait fait achever 10 rue Taylor "une piscine d’hiver chauffée" dont la construction avait été abandonnée au XIXe siècle. Mais le bassin, trop coûteux en énergie, mit à mal ses finances et fut fermé en raison de la crise économique de 1929.

Si l’on en croit des documents épars, des projets de piscine fleurirent mais avortèrent pour diverses raisons, et il semble que, dans ce domaine, la municipalité ne fit pas preuve d’un désir particulier de réalisation. Examinons-en quelques-uns qui ne virent pas le jour.
Dans une lettre du 25 octobre 1922, Alphonse Meillon, président du Syndicat d’initiative, propose l’installation d’une piscine au Véloce-Club (à l’emplacement du stade Philippe-Tissié actuel). On pourrait, propose M. Meillon, utiliser les terrains de tennis abandonnés du Bois-Louis, conserver le vélodrome, les tennis utilisés et le terrain de croquet. Ainsi pourrait être construit un bassin de 25 m sur 60, alimenté par l’eau du canal.

Du 4 novembre 1935 au 19 juin 1937, il est question du projet A. Ponsard – Portiques à l’emplacement des Portiques d’Aragon, sur le boulevard des Pyrénées, à acheter au syndic de faillite de la Société financière du Nord pour 2 000 000 de francs plus le prix du terrain. Une demande de subvention est faite auprès du ministère des Sports mais une promesse de vente des Portiques pour 800 000 francs est ajournée car la construction de groupes scolaires paraît plus urgente. Une nouvelle mouture du projet est présentée plus tard : une société achèterait les Portiques et construirait une piscine à ses frais avec dépôt préalable d’une garantie dans une banque. L’installation serait exploitée sous sa responsabilité exclusive ou par une société agréée par la Mairie. La ville en deviendrait propriétaire au bout de 30 ans. Il serait versé à l’exploitant une "subvention forfaitaire et invariable", quels que soient les pertes ou les bénéfices réalisés. M. Ponsard refuse la transaction.

(Archives communautaires, 1M7/2).

Une délibération du Conseil municipal du 2 juillet 1937 énumère trois projets de piscine : une couverte et chauffée est proposée au Stadium de la gare pour 3 700 000 francs dont les annuités s’élèvent à 259 000 francs. Le coût d’exploitation est évalué à 781 000 francs par an ; une autre à ciel ouvert pour 50 000 francs par an ; la Section Paloise, dont le président est Charles Lagarde, envisage une piscine au Stadium ouest de 33 m sur 12 avec un bassin école de 4 m sur 12. Elle serait bâtie sur un terrain communal. L’installation coûterait 150 000 francs plus les filtres évalués à 20 ou 25 000 francs, le tout avoisinant les 200 000.

Une contre-proposition concernant les Portiques d’Aragon ("lieu charmant à l’abandon") reprend l’ancien projet "qui aurait pu être réalisé sans rien coûter à la Ville. On ne l’a pas adopté dans la pensée qu’on pourrait mieux faire et, finalement on n’a rien fait du tout". (M. Verdenal).

Et une commission est nommée… (Ibid. 1D1/54).

Le 10 février 1938, l’architecte Charles Millot, 5 rue Fénelon à Paris, propose d’acheter les Portiques d’Aragon et fournit plans et devis d’une piscine couverte et chauffée. Mais la partie sud des Portiques n’ayant pu être achetée, il ne peut s’engager à construire sur un terrain qu’il trouve trop exigu pour la réalisation de ses plans.

Du 26 septembre 1934 au 25 juillet 1941, il est question d’une piscine municipale qui serait créée par une Société d’installation et d’exploitation de services publics. Elle serait implantée sur l’ancien vélodrome du Bois-Louis et, sur 1 000 m2, deux bassins de 33,33 m sur 12,50 m, d’une profondeur de 0,80 m pour le petit bain et de 3 m pour le grand, d’une capacité de 800 m3. Elle coûterait dans les 3 700 000 francs.
Mais le 3 août 1935, en raison de la situation financière de la ville, la municipalité ne donne pas suite.

Il en sera de même pour les propositions de la Compagnie générale de piscines en avril 1935, des Établissements Houdry en juillet de la même année, du projet de Jean Dubarry de la Salle au mois de septembre suivant sur le terrain du vélodrome, du Club nautique de Pau en novembre (ibid. 1M7/1).

De 1941 à 1943, un projet sur la place de Verdun est mis au concours. Sur les 20 candidats qui se sont présentés, 13 sont retenus. Le jury réuni les 19 et 26 janvier 1942 étudie deux dossiers et retient celui intitulé "Cinq timbres bleus du MARÉCHAL" (Nous sommes sous le régime de l’État français).  Il est jugé par le Conseil "assez sommaire ; il n’est pas immédiatement exécutable et ne nous paraît pas acceptable par le Jury. De profondes modifications touchant à la consistance générale du projet et à la conception même des ouvrages sont nécessaires". (Ibid).

Afin d’éviter de poursuivre une lassante énumération détaillée de tous ces échecs, contentons-nous de citer succinctement les autres projets qui eux non plus ne débouchèrent sur aucune réalisation : entre  1942 et 1945, sur le terrain Nolivos, à l’angle des rues de Liège, Montpensier et du boulevard d’Alsace, face au Parc Municipal, pour un terrain de sport et un bassin de natation qui a fait l’objet de sérieuses études et d’un concours avant d’être lui aussi abandonné en août 1945 ; au Stadium, par la Section Paloise, entre 1945 et  1948, à qui il sera reproché un avant-projet trop sommaire ; au parc Lawrance, de 1947 à 1952.  
La réputation de « Reine des sports », que Pau n’avait peut-être plus à cette époque, en prenait un coup…

Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, Pau n’avait-elle aucune piscine et seuls le Gave, l’Ousse et l’Ousse des Bois offraient leurs berges et leur courant aux baigneurs. Dans ces conditions, il ne pouvait être question de natation et encore moins de compétition. Les gamins ne se privaient pas de joyeusement naviguer sur des esquifs sommaires fabriqués de bric et de broc avec des bidons, des planches et du fil de fer récupérés dans des "bourriers", d’y braconner pesquits et goujons à la main ou à la bouteille.
Ils barbotaient gaiement sans souci de confrontations ni de performance, si ce n’est de jouer à celui qui resterait le plus longtemps au fond de l’eau sans respirer. Et comme les montres étaient réservées à des adultes disposant de certains revenus et les rares chronomètres aux professionnels du sport, c’était oralement qu’étaient égrenées les secondes…

Une unique et modeste piscine sera tardivement mise à la disposition des Palois, celle du Coy, réalisation privée du club Pyrénéa Sports en 1978 sur la commune de Bizanos. À l’entrée de l’été, pratiquement chaque année, elle devait être vidée par les membres de l’association des cailloux, graviers et arbres amenés par les crues (à l’époque, les matières plastiques ne colonisaient pas encore mers et cours d’eau) et être remise en état pour accueillir un public piaffant d’impatience. Le Coy était l’arène de concours de plongeons de bon niveau, et le champion local se voyait adulé par des minettes énamourées. Le bassin était en outre utilisé pour les épreuves de natation du BEPC. Des familles y avaient leurs habitudes, elles venaient y pique-niquer : bavardages et commérages allaient bon train. C’était aussi pour la jeunesse un agréable lieu de rendez-vous qui, avec le large trottoir s’étendant devant les Galeries Modernes, offrait un terrain de drague apprécié des adolescents. D’autant plus que, contrairement aux Galeries (les Gal’s comme on disait alors), on pouvait lorgner plus ou moins discrètement les filles en maillot qui feignaient l’indifférence mais ne perdaient pas une miette des regards en dessous des garçons très intéressés… Cependant, ceux qui n’avaient pas les moyens de payer l’entrée se consolaient en allant batifoler gratuitement dans le Gave à Mazères et bronzer sur la digue. Les plus courageux ou les plus frimeurs (des garçons quoi) sautaient ou plongeaient de la vieille passerelle. Puis, la ville disposant enfin d’une remarquable piscine toute neuve en contrebas de la villa Nitot, ces installations furent détruites pour laisser place au Stade d’eaux-vives, sans que la population en souffre particulièrement. Le Stade nautique, par la taille de ses bassins, la surface des terrains annexe, les vestiaires et les douches, eut tôt fait de faire oublier le Coy.

 

Aujourd’hui, les Palois ont le choix entre trois piscines municipales : le Complexe nautique Louis-Péguilhan, le Stade nautique avec ses équipes de compétition et le Centre aquatique Calicéo tourné vers la détente, l’aquagym et le bien-être.  D’après Internet, Pau disposerait au total d’une vingtaine de piscines auxquelles on peut ajouter, pour leur immédiate proximité, celles de Billère et de Lons.

Source : Archives communautaires de Pau - Usine des Tramways

bottom of page