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Le Tir à l'Arc


///  Texte de la Compagnie des Archers du Vert Galant

Sur le plan international et national.

Les origines du tir à l'arc

Sport des dieux et des mythes, des légendes et des réalités, le tir à l’arc s’inscrit dans l’histoire de l’humanité. Arme de chasse, arme de guerre, outil essentiel pour la survie de l’homme, l’arc est presque aussi ancien que l’humanité. L’ancienne Egypte utilisait des arcs en acacia. Un arc en if fossilisé fut retrouvé dans une cité lacustre suisse de 5 000 ans.
De nombreuses gravures rupestres attestent de l’usage de l’arc par l’homme, il y a 15 ou 20 000 ans. De plus les légendes et les mythologies parlent de l’arc comme l’arme des héros et des dieux.

L’origine des compagnies d’archers est née des dangers que faisaient courir jadis les agressions ennemies. Groupés autour des beffrois les archers conquirent et conservèrent avec fierté les libertés communales. Les milices du Nord jouèrent un rôle essentiel a la bataille de Bouvines en 1214. Charles V comprit le bénéfice de ces armes "roturières" et réservées à la "valetaille". Les désastres de Crécy et Poitiers l’encouragèrent à constituer des compagnies d’archers.

La compagnie est une grande fraternité. Tous les confrères ne formaient qu’une seule et même famille. Tous partageaient les incidents de la vie courante. Joies et douleurs étaient communes à tous et fournissaient l’occasion de réunion, de cérémonies. Chaque compagnie comportait une vingtaine de membres, dirigés par un connétable, nommé par ses pairs pour 2 ans. Chaque compagnie avait un étendard qui la précédait dans toutes les cérémonies officielles. Le patron des archers était l’ange saint Sébastien qui fut martyrisé à coup de flèches pour soutenir la foi et la vérité. Les compagnies se rencontraient dans des concours provinciaux précédés d’une parade dans la ville, ce sont les "bouquets provinciaux". Ces cérémonies se déroulent toujours à notre époque dans le Nord ou la Picardie.
Le chant du Bouquet est toujours évoqué :

Tout par amour, c’est la formule

Du vrai serment du bon archer,

Qui toujours droit, hardi, sans vain scrupule,

En chevalier prétend marcher,

Fuyant l’ivresse autant que la discorde,

Il veut la paix et sème la concorde,

Il est doux et courtois,

Défenseur du bon droit.

La compagnie était faite de moralité avec un règlement très strict, sous peine d’amendes. Grace à cette moralité et à cette probité irréprochables, exigées de tous les membres, les compagnies eurent toujours un renom légitime d’honneur et de vertu. Chaque chevalier possédait un arc de 6 pieds de haut, 18 flèches en bois de frêne ou de mélèze, d’un mètre environ, empennées de plumes d’oie ou de paon.

Lorsque vint la Révolution, l’Assemblée législative prononça la dissolution des compagnies d’archers le 13 juin 1790. Un instant relancées sous Bonaparte, elles furent dépouillées de leurs avantages et sans offrir un but d’utilité publique. Elles revirent le jour lors de la création des clubs de sport.

Une flèche, une cible, un arc, lorsqu’on aura ajouté les conditions climatiques, la description de cette aventure est quasi complète.

Art martial et sport occidental, tous les atouts sont réunis pour une pratique récréative, ludique ou compétitive. La tradition de la chevalerie est un fait disparaissant dans le temps, sauf dans le nord de la France, berceau du tir à l’arc.

La réussite au tir ne correspond pas forcément à la flèche plantée au centre, mais apporte des satisfactions très subtiles et intériorisées.
Elle se fond dans la maitrise, la pleine domination de soi-même et des éléments. La précision étant la conséquence du contrôle de tous ces paramètres et ce, sur chaque flèche. La flèche que l’on envoie ne porte jamais plus que ce qu’on lui a donné.

Pau, 1934 - Création de la société de tir de Bourbaki 

Les Palois ont débuté leur histoire d’amour avec le tir à l'arc grâce à M. Ernest GABARD, enfant du pays et artiste (a qui l’on doit sur Pau les œuvres : la Femme au Puits, Enfants sur les Vieilles Pierres, le buste de Louis BARTHOU et Henri FAISANS).

E. Gabard créa le 13 janvier 1934 la société de tir à l'arc de BOURBAKI, cette société était plus considérée comme une discipline artistique, pratiquée par des notables qu'une activité sportive. Le but de Gabard était d’en faire un sport à part entière, comme en Picardie, berceau de la pratique. Hélas le premier concours fédéral que devait organiser Pau en fin septembre 1939 coïncidait avec la déclaration de guerre.
Cette compagnie s’est donc éteinte ce jour-là pour ne plus jamais se raviver si ce n’est la reprise du Flambeau St-Jacques par la Compagnie des Archers du Vert Galant.

La première édition journalistique fut faite par le "Patriote des Pyrénées", le samedi 13 Janvier 1934.
Le jardin d’arc voyait le jour au stade Bourbaki, avec un premier entrainement officiel de 15 "chevaliers".

La vitalité du club se traduit par un tir "abat l’oiseau" le 30 mai 1934. Cette tradition est une discipline à part entière. Il faut toucher un oiseau en bois de 6-8 cm à la distance de 50 mètres. L’originalité provenant du fait que l’archer ne tire qu’une flèche, avant de laisser son tour au suivant. Le premier "Roy", titre décerné au vainqueur fut attribué a M. Bolh, entrepreneur de travaux publics palois, pour une année.

Tous les membres devaient au "Roy" obéissance et assistance.

1972 - La première Compagnie des Archers du Vert Galant

Elle fut créée le 15 Avril 1972 par Jean POUREDON, président jusqu'en 1989.

Il existait alors seulement 3 compagnies de tir à l’arc dans les Pyrénées-Atlantiques, avec Mourenx et Oloron.

Il y avait 34 participants au stage de formation de moniteur fédéral du 24 février 1975 ! Le premier archer palois à se qualifier aux Championnats de France 1975 est Jean-Yves Hourcade.

Le premier Roy fut Dominique Cazayus en 1972 et 1973. Le premier concours eut lieu le 1er octobre 1973 au Domaine de Sers, aux distances de 90 m, 70 m, 50 m, 30 m avec 24 participants. Les arcs sont en lamelles collées de bois, les viseurs commencent à arriver. Les concours peuvent être annulés pour mauvaises conditions météo (vent, pluie, froid) ce qui n’est plus le cas actuellement. Le concours du 23 septembre 1974 est une réussite avec plus de 100 participants où Dominique Cazayus gagna le fédéral.

Et Daniel Los commençait la compétition…