Joseph Cugnot, l’inventeur de l’automobile à vapeur
C’est au XVIIe siècle qu’est apparue l’idée de remplacer les chevaux par une force motrice pour se déplacer. La vapeur est la première source d’énergie sur laquelle s’appuiera l’invention de l’automobile.
En 1769, Joseph Cugnot est l’inventeur de l’automobile appelée "fardier à vapeur". Il s’agit d’un chariot propulsé par une chaudière à vapeur. Il atteignait 4 km/h avec une autonomie moyenne de 15 minutes.
Il servait notamment à déplacer de lourds canons. Le fardier de Cugnot eut un franc succès mais son utilisation était limitée en raison de son encombrante chaudière à vapeur.
Par la suite, des véhicules plus pratiques seront construits. Richard Trevithick construit le premier véhicule routier britannique propulsé à la vapeur, en 1801. Il était équipé de trois roues et pouvait transporter neuf passagers. Ce véhicule était dénommé "London Steam Carriage". C’est une nouvelle étape pour l’invention de l’automobile. En 1804, un modèle comparable, la machine à vapeur à haute pression, devient populaire aux États-Unis. Il avait été mis sur pied par Oliver Evans en 1797, mais n’avait pas trouvé d’approbateurs.
Il faudra attendre 1873 pour assister à l’invention et à la commercialisation du premier véhicule collectif, pouvant transporter douze personnes. Cet engin nommé, "L’Obéissante", d’une vitesse de pointe de
40 km/h a été mis sur pied par le français Amédée Bollée. En 1876, Bollée, l’inventeur de l’automobile nouvelle, met également au point, un omnibus à vapeur et en 1878, une voiture appelée "La Mancelle” qui dépasse les 40 km/h.
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L’Exposition universelle de 1878 à Paris, est l’occasion pour Bollée de présenter ses inventions. L’invention de l’automobile fait un bond en avant. Les commandes se multiplient et Bollée vend ses modèles partout dans le monde. Il s’en suivra, l’invention de deux modèles : "la Nouvelle" en 1880 et "la Rapide" en 1881.
Lors de l’exposition universelle de Paris de 1889, sera présenté, le premier véhicule à vapeur, à mi-chemin entre l’automobile et le tricycle, développé par Serpollet-Peugeot. Cette invention est due à Léon Serpollet qui a mis au point la chaudière à "vaporisation instantanée". Il obtient par ailleurs le premier permis de conduire français.
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L’essor des moteurs
Malgré les nombreux progrès que connaît l’invention de l’automobile, elle avait du mal à s’imposer comme premier moyen de transport et le chemin de fer prit une avance notable. Cependant, une invention viendra bouleverser le cours de l’histoire de l’automobile : il s’agit du moteur à explosion. Une révolution que même l’inventeur de l’automobile n’aurait pas soupçonnée.
C’est en 1859 que l’ingénieur belge Étienne Lenoir dépose le brevet d’un "moteur à gaz et à air dilaté" qui est un moteur à combustion interne à deux temps. En 1860, il met au point le premier moteur à explosion, alimenté au gaz d’éclairage. Par la suite, Lenoir invente un carburateur et remplace ainsi le gaz par le pétrole. Cela ouvre une nouvelle ère pour l’invention de l’automobile.
Les années qui suivent, Alphonse Beau de Rochas va améliorer l’invention de Lenoir et dépose son brevet en 1862. En 1872, l’allemand Nikolaus Otto devient le premier ingénieur à appliquer les principes de Beau de Rochas, selon un cycle désormais connu sous le nom de "cycle Otto".
Il faut néanmoins attendre une dizaine d’années avant de voir apparaître les premiers moteurs à quatre-temps mis au point par des ingénieurs allemands : Gottlieb Daimler (1872) et Carl Benz (1882).
En 1883, Édouard Delamare-Deboutteville met au point un moteur à 4 temps alimenté au gaz qu’il installe sur une automobile. Mais lors du premier essai, la durit à gaz du véhicule éclate. Il a alors l’idée de remplacer le gaz par du carbure de pétrole. Bien que le premier forage de pétrole ait été réalisé en 1850, c’est à partir de ce moment qu’il sera utilisé comme combustible. Delamare-Deboutteville invente un carburateur à mèches afin de pouvoir l’utiliser. C’est une étape marquante de l’histoire de l’automobile.
Le brevet sera déposé, le 12 février 1884.
En 1886, nouvelle avancée dans l’histoire de la voiture, Carl Benz invente la première automobile à 3 roues, à moteur à combustion interne (moteur à essence, 1 cylindre). Elle est nommée la Benz Patent Motorwagen.
En 1889, René Panhard et Émile Levassor installent le moteur à quatre temps de Daimler sur une voiture à quatre places.
En janvier 1891, avancée notable dans l’invention de l’automobile, Panhard et Levassor commercialisent la première voiture à moteur à explosion qui est équipée du moteur Benz. La même année, Michelin invente le pneu démontable, ce qui n’était pas envisageable du temps de l’inventeur de l’automobile.
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Evolution technique
Les pneus gonflables modernes
En décryptant l’histoire de l’automobile par date, l’année 1888 est assez marquante, cette année a vu apparaître les pneus. En effet, les routes sans revêtement soumettaient les roues à rudes épreuves. C’est en solution à ce problème que John Boyd Dunlop invente les pneus gonflables modernes. C’est une avancée notable dans l’histoire de l’automobile.
Les frères Édouard et André Michelin marqueront à jamais l’histoire de l’automobile. Ils améliorent le pneu en caoutchouc de Dunlop et mettent au point le premier pneumatique. Cette invention est une véritable innovation qui va révolutionner l’industrie automobile.
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Le moteur diésel
En 1897, l’ingénieur allemand Rudolf Diesel met au point un nouveau moteur qui porte son nom.
Dans les décennies qui suivront, avec la naissance des constructeurs, l’automobile devient une industrie.
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Les premiers pas de l’industrialisation
Le prototype Daimler Stahlradwagen, est présenté sur le stand Panhard & Levassor lors de l’Exposition universelle de Paris de 1889. Il s’agit du premier véhicule à quatre roues avec moteur à quatre temps à essence. Panhard, Levassor et Peugeot industrialisent l’automobile dès 1890. À partir de ce moment, la recherche et le progrès technique vont s’intensifier. C’est également à cette époque que l’automobile va se confronter à certaines épreuves.
En effet, celles-ci sont dues à la piètre praticabilité des routes qui demeurent sans revêtement ni signalisation, aux difficultés de démarrage et aux intempéries. Ce fût une période assez difficile dans l’histoire de la voiture. Mais l’histoire de l’automobile ne s’arrêtera pas là. Notre résumé de l’histoire de l’automobile intègre aussi la course automobile. En effet, bien qu’elle était un objet de luxe que tout le monde ne pouvait s’offrir, un nouveau concept fera découvrir la voiture à un plus grand nombre de personnes.
L’étude de l’histoire de l’automobile par date montre que des courses de voiture étaient organisées à cette époque. Dans la chronologie de l’histoire de l’automobile, celle de Paris-Rouen de 1889 est considérée comme la première compétition automobile de l’histoire. Ces événements rassemblaient de nombreux spectateurs et insufflaient aux gens le rêve de l’automobile.
Le 10 mars 1899 est instauré le Certificat de capacité correspondant à la conduite d’automobiles afin de remédier aux dangers de la route. La même année, Camille Jenatzy présente la "Jamais Contente", un véhicule électrique ayant la forme d’un obus. Elle est capable de dépasser les 100 km/h.
1900, est une nouvelle étape dans l’histoire de la voiture. Elle marque la première édition de la Coupe automobile Gordon Bennett qui sera jusqu’en 1905, une compétition importante dans l’histoire de l’automobile. C’est aussi l’année du premier Congrès international de l’automobile.
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L'automobile pour tous
Entre 1903 et 1906, Henri Ford construit le premier prototype de sa voiture à pétrole. La chronologie de l’histoire de l’automobile la relie au taylorisme. A la faveur de cette idéologie, Ford met en place le travail à la chaîne pour construire des voitures plus rapidement. C’est un grand tournant dans l’histoire de l’automobile. À partir de 1912, Renault et après, André Citroën reproduiront le modèle de Ford en France. En 1922, le Certificat de capacité valable pour la conduite des véhicules sera remplacé par le permis de conduire.
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L’entre-deux guerre a été l’âge d’or de l’histoire de la voiture. Son industrie se développe à une vitesse de croisière et le réseau routier s’améliore. Mais notre résumé de l’histoire de l’automobile serait incomplet s’il ne faisait pas état du Krash de Wall Street de 1929 qui viendra plonger le monde et notamment l’industrie automobile, dans une crise sans précédent.
L’étude de l’histoire de l’automobile par date fait également état d’une période d’absence de la voiture.
En effet, nouveau coup dur dans l’histoire de l’automobile ; lors de la Seconde Guerre mondiale, elle semble totalement disparaître en Europe. Cela est dû à l’Occupation et à la rareté de l’essence.
Mais au lendemain de la guerre, un nouveau vent soufflera sur l’industrie de l’automobile.
Dans la chronologie de l’histoire de l’automobile, durant 30 années (les Trente Glorieuses), la production de voiture connaît une hausse fulgurante grâce à la croissance économique. Plus de 30 millions de voiture seront construites durant cette période. L’augmentation du pouvoir d’achat va également entraîner une démocratisation de l’automobile.
Cependant, une autre crise viendra affaiblir cette croissance. Il s’agit des deux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, qui ont bouleversé le monde entier. C’est derechef une période difficile dans l’histoire de l’automobile. Pour s’en sortir, les constructeurs automobiles se tournent vers les technologies de service ouvrant une nouvelle ère dans l’histoire de la voiture.
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Les voitures connectées
En 1990, est présenté le premier système de navigation embarquée par GPS. Les automobilistes n’ont plus besoin de cartes pour s’orienter. La lecture de l’histoire de l’automobile par date situe entre 1997 et 2000, l’amorce de l’idée de la voiture respectueuse de l’environnement. Les premières voitures hybrides électriques voient alors le jour.
En 2007, l’industrie de l’automobile surtout aux États-Unis, est fortement touchée par la nouvelle crise financière mondiale. Et pour la première fois dans l’histoire de l’automobile, la Chine se hisse, en 2009, au rang de premier marché automobile.
Dans la chronologie de l’histoire de l’automobile, c’est à partir des années 2010 que la voiture table sur le digital. L’émergence des smartphones et des applications conduit à la mise au point de VTC connectés et favorise le développement du co-voiturage. Les années qui suivent, les préoccupations environnementales sont de plus en plus présentes. Les constructeurs automobiles en tiennent compte en présentant plus de véhicules hybrides et même 100% électriques. En prenant en compte le recyclage des batteries, qui à ce jour pose question ?
Aujourd’hui, l’objectif que poursuit l’industrie automobile est la voiture totalement autonome. Ainsi, grâce aux nouvelles technologies, les voitures intelligentes de maintenant laisseront certainement place, d’ici 2020-2025 à des véhicules sans conducteurs.
Toujours au faîte de la problématique automobile - sa firme œuvre, entres autres, avec Ferrari, Renault, Honda ou PSA -, Anne Asensio invente aujourd'hui la mobilité de demain. La voiture autonome ?
"Cette nouvelle expérience de la mobilité, nous n'en sommes qu'au tout début, assure-t-elle. Il s'agit surtout de ne pas avoir une approche monolithique sur le sujet, mais au contraire de construire des scénarios par le biais d'objets roulants innovants à une, deux, trois, quatre ou six roues, voire même pas de roue du tout. Alors que, jusqu'à présent, la voiture était un objet versatile, nous allons aujourd'hui vers davantage de spécialisation. Alors que l'enveloppe automobile était un prolongement de notre corps, une super prothèse qui assurait la continuité avec nos membres, se pose désormais la question de la vie à bord sans conduite".
La voiture autonome ne serait ainsi plus le prolongement de notre corps mais un espace hybride à mi-chemin entre une pièce d'habitation et un moyen de locomotion.
"On peut imaginer une sorte de 'capsule de vie intelligente, centrée autour de l'individu et de son bien-être, laquelle pourrait même ponctuellement intégrer la maison. Il n'y aurait alors plus aucune séparation entre le logement et la voiture, mais un unique espace continu. Bref, les designers automobiles de demain ne s'exprimeront pas seulement sur le style, mais seront aussi prescripteurs d'usages. Ce futur est assez enthousiasmant", conclut Anne Asensio, designer française dans l'industrie automobile.
En clair : le design automobile a encore de beaux jours devant lui. Sur terre comme au ciel.
Une nouvelle page de l’histoire de l’automobile est donc sur le point de s’écrire.
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